Entre papiers poétiques, tampons ultra-fins et dies futés, Les Ateliers de Karine s’est imposée comme une valeur sûre du scrap français.
Derrière la marque, la créatrice Karine Cazenave-Tapie, scrappeuse depuis les années 2000, orchestre des collections thématiques pensées pour raconter des histoires — les vôtres. Où acheter ? Que vaut la boutique officielle ? Quelles collections démarrer, et avec quels outils ?
Ce guide vous aide à choisir, composer, économiser… et trouver l’inspiration.
Au programme : des repères concrets (formats, grammages, prix indicatifs), des paniers conseillés selon budget, et des astuces de mise en page qui font gagner du temps quand les photos s’empilent dans le téléphone.
La marque en 2 minutes : une signature française du scrap
Si vous débutez dans l’univers du scrap, retenez d’abord la personnalité de la marque. Les Ateliers de Karine, c’est l’ADN d’une créatrice qui aime le storytelling visuel : photographies quotidiennes, voyages, saisons, petits mots qui « cadrent » une émotion.
Depuis plus de quinze ans, Karine anime des ateliers, publie, conçoit des kits et des collections coordonnées où chaque élément (papiers, tampons, pochoirs, dies) parle au même langage visuel. On y trouve une palette très reconnaissable : des neutres élégants, des couleurs ancrées dans la nature, et de jolis clins d’œil typographiques.
La marque a progressivement étoffé son offre pour couvrir l’essentiel du « workflow » d’un·e scrappeur·se : papiers au grammage confortable (souvent autour de 200–250 g/m², parfait pour l’encrage léger), planches de tampons clear à la gravure fine (motifs texture et « petits mots »), tampons bois iconiques, dies compatibles avec les machines de découpe 6″ (format le plus répandu), pochoirs résistants, embellissements utiles (étiquettes, stickers, dots).
Côté communauté, la marque anime des lives, des tutos, et fédère une base d’admirateurs active : c’est précieux pour garder l’élan créatif. En bref, si vous aimez les collections qui « se répondent », vous vous sentirez vite chez vous.
Les ateliers de Karine: que trouve-t-on sur la boutique ?
L’e-shop est (très) pratique pour visualiser une collection dans son ensemble. Vous y trouverez des entrées claires par catégories : Papiers, Tampons clear et bois, Dies, Pochoirs, Encres et Médiums, Embellissements, ainsi que des kits et parfois des exclusivités web.
L’architecture a un avantage majeur : tout est rangé par collection. Vous voyez en un clin d’œil la palette, les motifs dominants (feuillage, textures aquarellées, typographies), et les produits qui matchent naturellement.
C’est la force d’une marque de collection : éviter l’effet « patchwork » quand on débute.
Côté confort d’achat, la boutique met en avant les nouveautés (lancements saisonniers, souvent 2 à 4 grandes sorties par an) et des reassorts sur les best-sellers. En pratique, passer par la boutique officielle vous garantit l’accès le plus rapide aux nouveautés et la possibilité de composer un panier 100 % coordonné. Pour les passionnés qui aiment tout « de suite », c’est le bon canal.
Concrètement : prix, niveaux, paniers « première fois »

Parce qu’on aime savoir où l’on met son budget, voici des tranches indicatives et trois paniers « clé en main ». La planche de tampons clear se situe généralement dans une fourchette accessible (comptez un prix de marché courant pour une planche A6/A7), le papier au format 30,5 × 30,5 cm se vend à l’unité ou en pack, un die simple (onglet ou étiquette) reste un investissement durable, et un kit complet réunit tout pour réaliser un mini-album ou plusieurs pages avec des chutes bien optimisées.
- Panier Découverte (35–40 €) : 1 planche clear « petits mots », 6 feuilles de papier coordonnées, 1 pochoir graphique. Objectif : une page et 2–3 cartes.
- Panier Créatif (60–70 €) : on ajoute 1 die polyvalent (onglet/étiquette) et un sachet d’embellissements. Résultat : vous multipliez les répétitions visuelles (onglets, étiquettes) et gagnez une vraie vitesse d’exécution.
- Panier Avancé (100 € et +) : 1 kit + 1 set de tampons textures + 1 die cadre. De quoi tenir plusieurs semaines avec un rendu très cohérent.
Règle d’or : privilégiez le réutilisable (alphabets, onglets, textures) plutôt que 5 thèmes très spécifiques que vous sortirez deux fois l’an.
Comprendre les collections : comment elles « racontent » une page
Une collection type chez Les Ateliers de Karine est pensée comme une mini boîte à histoires : un motif fort (feuillages, aquarelle, trame textile), une palette de 5–7 couleurs, un set de « petits mots » (jour, saison, émotions) et 1–2 dies qui offrent des formes répétables (onglets, cadres, étiquettes).
L’intérêt ? Vous construisez des pages harmonieuses sans chercher midi à quatorze heures. Votre œil identifie immédiatement un fil rouge.
Procédé « page rapide » que j’aime proposer : choisissez un papier motif fort pour le fond (ou un faux-uni texturé), imprimez deux tampons « mots » qui cadrent l’ambiance (« au bord de l’eau », « week-end en ville »), coupez 3–5 étiquettes avec un die basique dans vos chutes, et placez-les en triangle visuel autour de la photo.
Ajoutez un passage léger de pochoir (encre ton-sur-ton) pour donner du relief. Résultat : une composition équilibrée en moins de 30 minutes. Si vous adorez la couleur, restez fidèle à la palette de la collection : en pratique, 2 couleurs dominantes + 1 accent suffisent à tout dire sans cacophonie.
Tampons & matrices : les best-of polyvalents

Côté tampons, trois familles ont le meilleur retour sur investissement. Les alphabets (grands et petits) — parfaits pour titrer une page ou personnaliser une couverture d’album. Les textures légères (écritures floutées, éclaboussures, mailles fines) — un aller-retour d’encre et vous avez un fond subtil, sans charger. Les petits mots — ces micro-phrases qui jalonnent une page comme des pancartes. Parce qu’ils se combinent à l’infini, ces sets restent utiles toute l’année, quelles que soient vos photos.
Côté dies, misez sur les formes au quotidien plutôt que sur les motifs événementiels : onglets, étiquettes, cadres, onglets « index ». Avec un seul die d’étiquettes et vos chutes de papier, vous produirez des dizaines d’éléments assortis pour zéro gaspillage.
Un die « cadre » rectangulaire (type polaroid) dynamise instantanément une photo. Ajoutez 1–2 pochoirs graphiques (rayures, pois, chevrons) : à l’encre ou à la pâte de texture, ils signent une page moderne en 15 secondes.
Et n’oubliez pas l’entretien du matériel : un tampon bien nettoyé (eau + nettoyant doux), bien repositionné sur son rhodoïd, vous accompagnera des années.
S’inspirer (et progresser) : tutos, lives, livres, communauté

Le meilleur carburant créatif, c’est la répétition avec feedback. La marque publie régulièrement des pas-à-pas, des vidéos courtes et des lives. Je vous conseille de bloquer 45 minutes le dimanche pour un « replay + page » : regardez un tutoriel, mettez sur la table 1 collection + 1 die + 1 pochoir, et suivez le fil.
Vous apprendrez des gestes « invisibles » (positionner les volumes, rythmer les blancs, superposer sans alourdir) qu’on n’attrape pas en scrollant seulement des photos.
La communauté fait le reste. Partagez vos pages, même imparfaites : l’effet « atelier virtuel » booste les progrès. Vous constaterez un phénomène simple : au bout de 4–6 pages, votre main gagne en assurance, vos compositions prennent 10 minutes de moins, et votre stock commence (enfin) à diminuer.
Pour garder la flamme, suivez le calendrier des sorties de collections (souvent calé sur les saisons) : travailler avec un thème « de l’instant » (printemps, rentrée, hiver) inspire naturellement parce que vos photos s’alignent avec les motifs.
Qualité & fabrication : ce qui différencie la marque
Pourquoi tant de scrappeuses reviennent vers Les Ateliers de Karine ? Pour la qualité d’usinage et la cohérence visuelle. Les planches de tampons offrent des lignes nettes et une accroche d’encre régulière (même sur des typos fines), les papiers présentent un équilibre appréciable entre rigidité et souplesse (on peut embosser à froid sans craquelure disgracieuse), les pochoirs gardent leur planéité au fil des nettoyages.
Cette régularité se voit à la loupe : les contours sortent nets, les textures « respirent », et les dies tombent pile sur les motifs pensés pour eux quand la collection le prévoit.
Autre point qui compte : la durabilité. Plutôt que d’accumuler 20 planches « thème niche », mieux vaut construire un noyau dur d’outils réutilisables (alphabets, textures, onglets) et piocher ensuite 1–2 éléments « humeur du moment » par saison.
C’est le combo gagnant pour votre budget et pour la planète. Enfin, la compatibilité est bonne avec les standards du marché (formats de dies 6″, classeurs de rangement A5, encres à séchage rapide). Bref, du matériel qui vous suit, sans caprice.
Guide shopping
Avant d’appuyer sur « valider », prenez 5 minutes pour un mini audit.
- 1) Quels thèmes dominent vos photos sur les 3 prochains mois ? (Voyage, famille, nature, sport ?).
- 2) Quelles couleurs reviennent dans votre pellicule ? (Beaucoup de verts/bleus ? de neutres ?) Choisissez la collection qui s’y marie sans effort.
- 3) Sur le plan technique, avez-vous au moins un die d’étiquette, un set de « petits mots », un pochoir graphique ? Si non, commencez par là.
- 4) Êtes-vous équipé·e pour la mise en page rapide ? (adhésif, massicot, tapis, encre noire).
Deux erreurs fréquentes : acheter trois alphabets très proches (on n’en utilise qu’un), et se laisser séduire par 5 motifs très « événementiels » (mariage, montagne, mer, Noël, Pâques) la même semaine. La bonne cadence : un essentiel réutilisable + un coup de cœur de collection à chaque saison. Enfin, gardez un coin de table réservé aux chutes : un die d’étiquettes + vos chutes = des embellissements gratuits.
C’est votre petit « studio de découpe » maison pour finir les pages en beauté. Vous verrez : quand votre matériel travaille pour vous (au lieu de vous intimider), votre créativité se met à parler toute seule.
Au final, Les Ateliers de Karine, c’est un écosystème où tout se répond : une esthétique soignée, des outils malins et une communauté chaleureuse. Ajoutez une pincée de méthode et un zeste de discipline shopping, et vous obtenez des pages qui racontent vraiment quelque chose — sans y passer vos nuits. Ouvrez la boutique, choisissez votre histoire, et laissez vos photos vous souffler la suite.